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Comprendre les causes et effets de l'urgence écologique et de la prise de conscience collective qui en résulte.
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Au fil des années, les questions écologiques se sont hissées au premier rang des préoccupations internationales. Beaucoup marquent le début de cette prise de conscience en 1972, lors de la parution du rapport Meadows, l’un des premiers à alerter sur l’épuisement des ressources en matières premières.
Cette même année s’est tenue la première conférence des Nations Unies consacrée aux questions environnementales. Intitulée « Conférence de Stockholm », elle place pour la première fois les questions écologiques au coeur des préoccupations internationales.
Quinze ans plus tard, en août 1987, le terme « développement durable » fait son entrée à l'Assemblée générale de l'ONU, à l'occasion de la présentation du rapport Brundtland. C’est aussi un moment de définition : est durable un développement qui « répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs propres besoins » (Insee, 2016).
L’intérêt grandissant des Nations Unies pour ces questions est concrétisé en 1988, avec la fondation du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC). L'institution réunit des scientifiques du monde entier, dont les conclusions font aujourd'hui autorité. Le Sommet de la Terre, organisé à Rio de Janeiro en 1992 préfigure la Conférence des Parties (COP).
Le protocole de Kyoto, ratifié en 1997, est souvent mentionné comme une référence de l’engagement des pays en faveur de la lutte contre le changement climatique. Bien que le Sénat américain ait refusé sa ratification, il a permis à l’époque d’engager 38 pays industriels à réduire leur émissions de gaz à effet de serre de 5%, par rapport au niveau de 1990.
Après la ferveur des années 1990, le mouvement institutionnel semble marquer un coup d’arrêt. La COP15, en 2009, s’achève par exemple par une déclaration d’intention, sans objectifs ni date butoir. En 2012, la COP18 de Doha prolonge le protocole de Kyoto, mais voit le retrait de la Russie, du Japon et du Canada.Avec le succès de la COP21 en 2015 et l’accélération des événements climatiques, une prise de conscience massive se produit. Les années 2019 et 2020 semblent avoir marqué un tournant dans la prise de conscience et l’évolution des mentalités. Dans le secteur immobilier notamment, les critères ESG (Environnement, Social, Gouvernance) entrent définitivement dans les systèmes de valeurs pour dorénavant être intégrés à toutes les décisions.
Pendant longtemps, la notion de changement climatique est restée abstraite aux yeux du grand public. Autrefois lointaine, elle est devenue un enjeu pour l’opinion à mesure que les connaissances sur le sujet se sont étoffées, notamment grâce au travail de prospection et d’information mené par la communauté scientifique, mais aussi avec l’augmentation des aléas météorologiques et la réalisation de bilans sur la biosphère de plus en plus alarmants. Deux chiffres parlent d’eux-mêmes : selon la NASA, les niveaux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère sont à leur maximum depuis 650 000 ans (NASA, 2010) tandis que dans le même temps, les émissions mondiales de CO2 ont en réalité augmenté de 2,7% en 2018 (Earth System Science Data, 2018).
La Convention - Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) met en lumière les multiples changements qui en découlent. Elle définit ces derniers comme :
« les changements de climat qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l'atmosphère mondiale et qui viennent s'ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparables ».
Curiosity is Keys a rédigé un point en 2020 sur le changement climatique, à lire ici :